mardi 6 septembre 2011

Belak, Rypien, Boogaard, Probert...

Max Pacioretty présentant un symptôme d'avoir reçu un coup à la tête.
Ainsi donc, quatre joueurs ou récents retraités de la Ligue nationale de hockey sont morts au cours des quatorze derniers mois. On sait qu'il s'agit de joueurs mieux connus pour leur jeu agressif que pour leurs aptitudes de marqueurs. Voici un survol, puis nous nous demanderons ce qu'il y a de plus à ajouter.

Pour résumer un peu, la triste série a débuté en juillet 2010 quand Bob Probert, 45 ans, s'est effondré en pleine partie de pêche. On a découvert après sa mort qu'il souffrait d'une encéphalopathie traumatique chronique, ce qui pourrait avoir eu un lien avec des pertes de capacités mentale remarquées chez l'ancien joueur, mais le lien avec son décès n'a pas été confirmé.


Le 13 mai 2011, cinq mois après avoir subi une commotion cérébrale lors d'un combat, Derek Boogaard a été retrouvé mort chez lui. La cause du décès serait un dosage mortel et accidentel d'alcool et d'oxycodone. Le Sports Legacy Institute, qui a obtenu le cerveau de Boogaard tout comme celui de Probert, n'a pas encore publié ses conclusions quant à la présence d'encéphalopathie.


Ce fut au tour de Rick Rypien, le 15 août dernier, de s'enlever la vie. Je jeune joueur de 27 ans luttait depuis des années contre la dépression. 
Finalement, le 31 août, Wade Belak, 35 ans, était retrouvé mort, apparemment pendu dans le condo qu'il occupait dans un hôtel torontois. Encore une fois, le joueur robuste récemment retraité souffrait de dépression, selon ce qu'a affirmé sa mère.

Une multitude de réactions ont fusé à la suite de ces multiples décès. On a relancé l'idée d'interdire les combats au hockey professionnel. Le lien n'est pas si clair entre ces décès et cette suggestion, voire même entre ces quatre décès entre eux.


La recherche se poursuit concernant le type d'encéphalopathie chronique dont souffrait Bob Probert. Plusieurs joueurs de football professionnel ont été diagnostiqués après leur mort, qu'on ne pense qu'à Dave Duerson, qui a envoyé un message texte à sa famille afin que son cerveau soit cédé à la science avant de se tuer d'un coup de feu à la poitrine – et non pas à la tête, pour des raisons évidentes.


On sait que cette encéphalopathie peut amener le patient à présenter des symptômes tôt après les traumatismes ou encore de nombreuses années plus tard, et que parmi ces symptômes, on peut retrouver de l'agressivité, des pertes de mémoire ou... la dépression.


Si on veut éviter de risquer d'autres morts, ou au moins éviter les blessures au cerveau entraînant des séquelles à long terme, ce ne sont pas tant les combats qu'il faut enrayer au hockey, mais le fait que certains joueurs soient suffisamment irresponsables pour s'attaquer à un adversaire en le frappant à la tête, sachant tout ce qu'on sait maintenant des conséquences d'un tel geste. Se passe-t-il seulement une semaine dans la LNH sans qu'un joueur soit frappé au point de perdre le nord, depuis quelques années?


Brendan Shanahan, qui a dû recevoir son lot de coups à la tête au cours de sa carrière, occupe maintenant le siège du préfet de discipline de la LNH. Voyons de quelle façon il fera en sorte que ses anciens collègues puissent éventuellement évoluer en sécurité.


Il ne faudrait simplement pas que les joueurs de la LNH deviennent des cibles de choix pour les joueurs du Pool Nécroludique. Ce serait triste qu'on en soit rendu là.

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