Ceci est la face de Gabriel García Márquez, ainsi que son cou et ses épaules (bien que ces dernières soient recouvertes d'un veston). |
« Je réitère et répète ce que
dit la famille. Il est faux d'affirmer que ce soit une récidive du
cancer; "Gabo" (à ne pas confondre, s'il-vous-plaît, avec
LinsoGabbo, ndlr) souffrirait plutôt d'une pneumonie ― ce
qui est normal pour son âge ―, et cette pneumonie est pour le
moment sous contrôle. »
Ces mots prononcés le 16 avril par le président
Juan Manuel Santos et relayés par El Universal,
premier journal à avoir
embauché Gabriel García Márquez, se sont avérés vrais pour une très courte période. Le populaire auteur d'origine colombienne est décédé le lendemain à l'âge de 87 ans dans sa résidence du district fédéral de México, lui qui souffrait d'un cancer du système lymphatique diagnostiqué en 1999.
D'abord poète, puis journaliste d'enquête, García Márquez dérange quelque peu l'ordre établi (lire la dictature) avec sa version de la vérité. Afin de s'assurer quelques années de vie supplémentaires, il s'exile en Europe. Il retourne en Amérique latine, intéressé à participer aux mouvements révolutionnaires et transformations sociales ayant cours chez nos voisins du sud. Non pas ceux-là, les autres. Farouchement opposé à l'impérialisme américain, il recevra éventuellement une invitation personnelle de Bill Clinton à Martha's Vineyard qui le déclarera persona grata en sol Américain, en dépit de son appui affirmé au socialisme cubain.
Vingt-sept ans après la publication de son premier roman, on attribue à García Márquez le prix Nobel de littérature. Il continuera à écrire et à participer à l'ébullition politique de son sous-continent jusqu'à son décès. Ses romans traitent de solitude, de mort et d'invraisemblances, des thèmes que je soupçonne particulièrement chéris par les amateurs de ce pool.
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