Le feuillet publicitaire 24h publie un titre malhonnête au sujet du pool nécro. |
Aussi, l'article parle répétitivement de «pari». Or, il n'y a pas de pari sans mise et sans récompense. On ne mise rien et on ne gagne rien en participant au Pool nécroludique.
Le reste se tient. Sauf un détail qui écorche les yeux : le titre.
Le titre est faux. Non seulement est-il faux, il est malhonnête, car on l'a composé en sachant qu'il était faux. Sur sa couverture, le journal parle d'un jeu qui «suscite la controverse». C'est peut-être pour rendre justice à cette annonce trompeuse que le journal a titré «on souhaite leur mort» sous une photo de Janine Sutto qui occupe la moitié de la page 5. Qui diable souhaite la mort de Janine Sutto?!
Depuis l'époque à laquelle ce jeu tenait sur des bouts de papiers échangés sur un divan de journal étudiant, en 2002, et chaque fois que l'occasion s'est présentée par la suite, nous répétons que nous ne souhaitons la mort de personne. Et s'il se trouve une personne qui souhaite la mort de quelqu'un, c'est à cette personne de se poser des questions, qu'elle participe ou non au pool nécroludique, qui n'a rien à voir avec une telle malveillance.
Il fallait apparemment faire appel à des experts pour déterminer qu'il s'agit d'un jeu dont le goût est discutable. Qui en doutait? Nous sommes d'avis que le bon goût du titreur est tout aussi équivoque. Remarquez que son titre mensonger, «on souhaite leur mort», côtoie «une bouffée d'optimisme», sur la page opposée. Cette cohabitation nous semble plutôt cocasse.
Pendant ce temps, le magazine Dernière heure publie, en une, un dossier analysant qui mourra le premier en 2014. C'est de bien meilleur goût, car c'est une propriété de Québecor. Comme Marie-Mai, qu'on a d'ailleurs pris soin de placer près de Janine Sutto au dessus du titre tapageur.
Bref, on a affaire au 24h, feuillet publicitaire qui se fait passer pour un journal, qui tente de créer une controverse à propos d'un jeu auquel ne participent qu'une cinquantaine de personnes — dont quelques personnes des médias, ce qui donne un angle un peu hypocrite à cette soudaine tentative de générer de toutes pièces un scandale mou.
Je terminerai en citant Marc-Antoine Dilhac, professeur en éthique et philosophie politique à l'Université de Montréal qui est cité dans l'article de la journaliste Geneviève Gagné : «Au fond, si cette pratique n'engendre pas de conséquence malheureuse, elle est au mieux moralement indifférente, au pire répugnante.» Beaucoup de bruit pour rien.
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