Alain Resnais (1922–2014) #294

Alain Resnais semble avoir tous les âges.

Alain Resnais, cinéaste légendaire du Nouveau cinéma français et auteur de perles du cinéma de l'intériorité, est décédé à l'âge de 91 ans le premier mars dernier.

Ce sera plus simple de citer Henri-Paul Chevrier : «Pour rendre compte de l'inconscient, les cinéastes de l'intériorité pratiquent la multiplicité des points de vue.»

Par exemple, dans son film culte L'Année dernière à Marienbad, Resnais présente une situation où un homme essaie de convaincre une femme qu'ils se sont vus, l'année précédente, au même endroit. Les scènes du moment présent se mêlent à ce que l'homme décrit, à ce que la femme tente de se rappeler et peut-être à des scènes de leur rencontre de l'an dernier. Tout est présenté avec la même importance : on ne sait pas ce qui s'est vraiment passé, ce qui se passe ou ce que l'un ou l'autre est en train d'imaginer.

Il en va de même dans Hiroshima mon amour, où les souvenirs qui habitent une femme sont pratiquement indissociables des événements du moment présent. C'est la subjectivité du personnage qui s'exprime librement, confondant le présent et le passé.

On parle de très vieux exemples, mais Alain Resnais ne s'est pas assis là-dessus, lui qui a continué de travailler sans relâche et dont le tout dernier film, Aimer, boire et chanter, paraîtra plus tard, ce mois-ci.

Si on mêlait les temps de cette façon, xbeuhx marquerait 23 points (pour deux sélections), elzadra en marquerait 19 (idem) et Tobs en prendrait 9. Mais on joue dans le présent, alors seuls elzadra et Tobs inscrivent 9 points chacun, les premiers pour ce dernier, à sa deuxième participation.

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